Notre Planète Bleue va mal : constat informatif de François Sarano, docteur en océanographie, et de Marine Calmet, avocate, qui dialoguent dans une série d’articles pessimistes justifiés, réécrits pour cet ouvrage. L’océan est pillé, empoisonné, surexploité : des pêcheurs rejettent leurs prises commercialement inutiles, dont l’étoile de mer est le touchant symbole. Forages et pétroliers détruisent les fonds marins à la précieuse et prometteuse biodiversité. Avec un regard croisé sur la science et le droit, ce recueil veut faire bouger États, politiques, et baigneurs.
Les auteurs, différentes associations et ONG s’appliquent à la reconnaissance de tous les êtres vivants car l’homme leur est redevable de son existence, et l’environnement est un enchaînement d’interdépendances insécables. Tout être vivant est singulier, donc irremplaçable. Les terriens commencent à en prendre conscience. Les États promulguent des lois, aux applications erratiques, les défenseurs du milieu marin veillent, organisent de grandes manifestations – à Nice en 2025 – pour sensibiliser le monde à cette réalité en plein changement climatique. Le placement d’une espèce sous le régime de protection est certes difficile (utilité, rendement, rareté, esthétique ?) mais nécessaire pour préserver l’indispensable patrimoine biologique. Ce plaidoyer plein d’empathie, de questionnements et de défis vise à remettre aux générations futures une mer propre où l’étoile de mer serait réhabilitée. (A.C.)
