Juste une orangeade

PASCAL Caroline

QuinquagĂ©naire, RaphaĂ«lle gĂšre avec Roland une agence immobiliĂšre parisienne. MariĂ©e Ă  Marc, mĂšre de deux jeunes adultes, elle a Ă©tĂ©, adolescente, bouleversĂ©e par la mort accidentelle de son pĂšre. Fille unique, elle reste trĂšs liĂ©e avec sa mĂšre, Laurence. Quand aprĂšs avoir quittĂ© sa maison normande celle-ci n’est pas de retour Ă  Versailles au jour annoncĂ©, RaphaĂ«lle s’affole. Son mari et son fils sĂ©journent Ă  Singapour
 AidĂ©e par ses amies d’enfance et son associĂ©, elle enquĂȘte aux domiciles de sa mĂšre et dĂ©couvre, stupĂ©faite, qu’elle a une vie cachĂ©e
  Caroline Pascal (L’envers d’une vie, NB mars 2013) excelle Ă  dĂ©crire le microcosme parisien des beaux quartiers. Les dialogues enlevĂ©s, l’empathie pour la narratrice bouleversĂ©e, nĂ©anmoins capable d’autodĂ©rision, font oublier que la quĂȘte de la disparue du mardi au samedi, heure par heure, traĂźne un peu en longueur. Au centre du livre, les relations mĂšre-fille. Celle de l’hĂ©roĂŻne avec sa gĂ©nitrice est fusionnelle et pourtant chargĂ©e de non-dits. On apprĂ©ciera ses rapports avec ses amies attentives, sensibles Ă  son dĂ©sarroi mais qui savent se dĂ©fouler avec humour et fĂ©rocitĂ© lors des moments passĂ©s entre femmes. Une satire tragi-comique, d’un intĂ©rĂȘt limitĂ©. (L.G. et M.S.-A.)