Joyeux ornithorynque !

Sa mère a sans doute du mal à vieillir, car elle fait chaque année du 4-juin, date de son anniversaire, une journée noire pour les siens : ce jour-là, le sujet est tabou jusqu’au mot lui-même, que le père remplace par un délirant « ornithorynque ». Le jour plus que jamais fatidique des quarante ans, il emmène sa petite famille faire un tour en Espagne. Dans le combi, l’ambiance morose tourne au désastre quand un pneu crève en rase campagne !

C’est pourtant grâce à cet incident que la maman trouvera une toute autre dimension de la vie, auprès de gens qui ont vécu un drame familial et ont su transformer leur douleur en partage. Le sujet, original, est abordé sous l’angle de vue de la pétulante fille aînée qui souligne les petits travers des adultes dans un langage très actuel, avec une (im)pertinence presque décalée pour son âge supposé. On rit bien au début, puis la confrontation entre les deux perceptions du sens de la vie, présentée subtilement, vient, sans pathos, apporter une touche d’émotion et une approche positive d’un deuil familial.