Journée exceptionnelle du déclin de Samuel Cramer

MICHAUX Agnès

Il est écrivain, quinquagénaire et attend la reconnaissance publique de son oeuvre. En ce jour funeste où Dawn, la femme aimée, l’a quitté, Samuel Cramer apprend son éviction des prix littéraires. À la soirée arrosée, mondaine et vaine, chez son éditeur, il rompt violemment son amitié avec Michel Houellebecq. Alors, habité par Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire et bien d’autres auteurs, il promène sa mélancolie sans pessimisme dans les rues parisiennes de son quartier de Saint-Germain-des-Prés. Accompagné de son ennui et de ses souvenirs, il observe les occupants, les rues et les comportements sociaux de ses contemporains. Dans ce court roman écrit à la première personne, l’auteur fait le portrait complaisant d’un héros distancié, spectateur de lui-même et de son entourage. Agnès Michaux (Le Témoin, NB juin 2009) aborde ici des thèmes variés : écrivain raté, rôle de l’éditeur, société d’aujourd’hui, littérature, quête d’un amour absolu, sans retenir cependant l’attention du lecteur. Et malgré une écriture aux formules séduisantes, une construction efficace, un mélange de légèreté et de profondeur, le roman laisse une impression d’ouvrage inabouti. (A.C. et M.-N.P.)