Joséphine ; 1

BAGIEU Pénélope

La vie est dure quand on est complexée, hypersensible, et un peu nouille ; qu’on a plus de hanches et de cellulite que de poitrine ; qu’on attend désespérément l’homme de sa vie ; que l’on ressent son absence comme une humiliation que viennent raviver les commentaires de la famille, des relations et de la concierge, et l’échec des grandes manoeuvres érotiques. Le jour où l’on peut annoncer triomphalement qu’on a de bonnes raisons de prendre la pilule arrive enfin, mais il faut déchanter…

Sans doute, les expressions, les gestes sont-ils croqués avec justesse : les attitudes et réflexions sont aussi naturelles que variées. Ces brèves et amères tranches de vie composent par petites touches un portrait de femme fait de petites notations psychologiques, de scènes vécues et de descriptions sincères et tragi-comiques. Mais ces saynètes sont insuffisamment épicées et plutôt lassantes, d’autant plus que le ressort dramatique fait défaut. Ce comique est bien fade. Les déboires de la pauvre Joséphine sont teintées d’un humour qui fait à peine sourire.