Jean-Débile Monchon et moi

CUVELLIER Vincent, GRAND Aurélie

Benjamin refuse de considérer Jean-Christophe comme un copain, alors qu’ils n’ont aucun goût commun : ses blagues sont tellement nulles qu’il l’a surnommé Jean-Débile. Mais leurs mères sont amies, ils sont voisins et ils se côtoient depuis toujours. Comble d’horreur, ils vont devoir passer une nuit ensemble pendant que leurs mères vont à un concert de Céline Dion. Accablé, Benjamin se voit infliger toute la soirée les caprices, commentaires et exigences d’enfant gâté de celui qu’il supporte de plus en plus difficilement.

 

Pris sur le vif, dans un style très proche du langage parfois peu châtié des enfants, ce roman de vie quotidienne aborde un problème original : l’obligation de fréquenter les enfants des amis des parents même quand rien ne les rapproche, l’impossibilité d’échapper à cette cohabitation forcée, l’aveuglement des adultes qui ne voient que l’aspect pratique. Raconté à la première personne sur un ton très personnel, sarcastique, il évoque aussi les différences d’éducation sur le racisme, la télévision, le respect des autres. Factuel, sans recul, il est facile à lire mais ne propose pas de réflexion et se termine sur un éclat de rire moqueur, sans rien régler.