Posséder une beauté fabuleuse n’engendre que des ennuis pour le narrateur. Depuis sa naissance, il vit en reclus, protégé du monde extérieur par sa mère. La moindre de ses apparitions suscite en effet fascination et hystérie collective. Mais les promesses séduisantes et surtout les millions d’une productrice de télévision parviendront à infléchir la volonté maternelle. À nouveau éloigné de la vie normale, notre narrateur, très malheureux, aspire très vite à devenir « monsieur tout le monde ». Il y parviendra, mais ne trouvera pas la sérénité espérée.
Cyril Massarotto (Dieu est un pote à moi, NB janvier 2009) tourne en dérision le culte porté à la beauté et à l’apparence. Au passage, il égratigne les medias qui manipulent et flattent un public docile, prompt à s’enthousiasmer pour le premier quidam offert en pâture. Le sujet offre prise à la critique mais, il méritait d’être traité avec un peu plus de finesse. L’ironie est lourde et le message très appuyé grime cette fable en une farce un peu grossière.