Je ne suis pas mort

MOTOMIYA Hiroshi

Kenzô Okada est un comptable qui a toujours travaillé efficacement en s’aidant d’un boulier. À l’ère des ordinateurs, il est obsolète : licencié, il ne peut pas retrouver de travail. Abandonné par sa famille, il décide d’en finir avec la vie. La corde casse et Kenzô apprend à survivre dans la forêt ; il construit une cabane et recueille une jeune femme désespérée… Cette histoire complète, simple et belle, constitue un message de confiance en l’existence et une fraîche apologie du retour à la nature, proposé comme une alternative aux violences du monde moderne. Le graphisme réaliste, dans le style des mangas, est clair et de bon aloi. Il parvient à donner une certaine épaisseur à des personnages qui tendent à la paix de l’âme. Le dessinateur est attentif à la chute des feuilles, au chant des oiseaux, à la neige qui tombe, au changement des saisons. La sexualité est envisagée de façon saine comme quelque chose de naturel, sans tabou, mais sans exhibitionnisme, et la mort comme la fin naturelle de l’existence.