James, le lapin qui en savait trop

SOLLOGOUB Tania

En pleine crise de croissance, Pierre a des problèmes avec son corps qui lui semble trop étroit : il a toujours faim, sommeil… Seul James, son lapin, le comprend et lui parle à voix basse de forêts immenses, de lutins et de dragons. Alors que le garçon est déjà couché, James lui ordonne d’ouvrir la fenêtre et les volets : la nuit est magnifique et dans un carré de lumière sur le mur d’en face, il y a une fille qu’il n’avait jamais vue… Le lapin décide aussi que le moment est venu de révéler son secret aux autres membres de la famille. Mais un lapin qui parle, c’est intrigant pour les adultes… Dès la couverture superbe, on comprend que James n’est pas un lapin comme les autres. Il symbolise la part magique de l’enfance à laquelle il faut bien renoncer un jour pour grandir, parfois dans la douleur. Si le récit d’une écriture limpide laisse sous-entendre cette interprétation, il a le tact d’être suffisamment enchanteur, parsemé de pointes d’humour, pour que chaque « préado » y trouve, comme dans les contes, les reflets de ses aspirations et de ses angoisses.