J’ai toujours ton coeur avec moi

BJARNADÓTTIR Soffía

Lorsque SiggĂœ, sa mĂšre, meurt, Hildur von Bingen reçoit dans une enveloppe une lettre  et une clĂ©, ainsi que les instructions du diacre concernant les obsĂšques sur la petite Ăźle de Flatey.  Elle ne lit pas la lettre et utilise la clĂ© pour ouvrir la cabane dont elle hĂ©rite sur l’üle. Commence alors toute une rĂ©flexion sur sa mĂšre et leurs folies respectives, mĂ©andres de bipolaritĂ© et de fantaisie dans lesquelles il est difficile de faire la part des choses. Mais l’amour et la vie sont pleins de surprises et Hildur va apprendre Ă  vivre grĂące Ă  la mort de sa mĂšre. SoffĂ­a BjarnadĂłttir, petite nouvelle dans la sphĂšre des auteurs islandais traduits en France, offre une vision dĂ©calĂ©e et dĂ©routante d’une filiation marquĂ©e par la folie d’une mĂšre. L’hĂ©roĂŻne est Ă  cĂŽtĂ© de sa vie tout en ressentant avec une profonde empathie celle de sa mĂšre qui l’a dangereusement modelĂ©e, la laissant seule entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©. D’écriture automatique en libertĂ©s mĂ©taphoriques, elle se perd dans une plume imagĂ©e, parfois crue, parfois onirique, parfois incomprĂ©hensible. DĂ©routant. (E.A. et A.Be.)