J’ai pas volé Pétain mais presque…

HEITZ Bruno

Jean-Paul a hérité de sa tante Ninine huit garages à Nancy. Une vague connaissance, Gérard, un ex-policier, lui trouve comme locataire un respectable notaire. La fréquentation intime de Jacqueline, la secrétaire de l’étude, lui apprend qu’en réalité son box est destiné à cacher un cercueil. En effet, un groupe de nostalgiques du vainqueur de Verdun a décidé de kidnapper le corps enterré au cimetière de l’île d’Yeu afin d’obliger l’État à lui offrir une sépulture digne de l’ancien Maréchal. Jean-Paul est chargé de conduire la camionnette.

On retrouve le héros naïf, un peu paumé de C’est pas du Van Gogh mais çà aurait pu embarqué bien malgré lui par une bande de pieds nickelés membres de l’extrême droite. Tout comme dans J’ai pas tué de Gaulle mais çà a bien failli (NB septembre 2010), l’auteur part d’un fait réel, à la Une des journaux en Février 1973, et le traite version polar série noire avec beaucoup d’humour. Dans une mise en page classique au graphisme caricatural, le décor aux couleurs douces, estompées, restitue bien l’ambiance des années soixante-dix.