Jacques Offenbach

ESTIENNE d'ORVES Nicolas d'

NĂ© juif et allemand en 1819, mort catholique et français en 1880, Jacques Offenbach a accompagnĂ© de son gĂ©nie musical les fastes du Second Empire. DissimulĂ©es derriĂšre des parodies de l’AntiquitĂ©, dĂ©noncĂ©es par d’inĂ©narrables inventions scĂ©niques, satires politiques et analyses sociales se bousculent dans une oeuvre abondante dont l’opĂ©rette reste l’emblĂšme. Homme sĂ©duisant, souvent malchanceux et piĂštre gestionnaire, Offenbach a su s’entourer de brillants librettistes pour crĂ©er un genre musical faussement frivole. Il luttera, surtout Ă  la fin de sa vie, pour se faire reconnaĂźtre comme un musicien “sĂ©rieux” et Les Contes d’Hoffmann entreront au rĂ©pertoire de l’OpĂ©ra.

 

DĂ©laissant le roman policier (Les Derniers jours de Paris, NB juillet-aoĂ»t 2009), l’auteur de cette brĂšve monographie dĂ©passe la simple biographie (dĂ©taillĂ©e dans les Annexes) d’un musicien subtil, inquiet et savant, loin de son image d’amuseur. Ce livre est la balade d’un critique musical admiratif et sensible, Ă  l’écriture prĂ©cise et lyrique, qui musarde autour de l’esprit d’Offenbach. En redĂ©couvrant cet homme qui a su si bien mettre en musique l’air du temps, le lecteur fredonne. Nostalgiquement.