Sur l’île de Bolilanga, une jeune femme qui n’a qu’un fils et aurait aimé avoir d’autres enfants devient la mère de tous, Ibou Min’(Mère Min’). Les villageois lui vouent une véritable adoration. Le jour où elle disparaît en mer avec son fils, la population entière la recherche, puis la pleure. La légende dit qu’elle est réapparue avec un corps de tortue, protégeant son fils et les autres enfants morts devenus tortues. Désormais, les pêcheurs renoncent à tuer ces animaux menacés de disparition.
Cette légende indonésienne est un très beau texte sur la mort, sur la nature, source de vie et sur la préservation des espèces. La mer, l’ île et sa végétation, les tortues et leurs carapaces, les habitants et leurs costumes, ont inspiré des illustrations féeriques et décoratives qui alternent paysages marins et tropicaux et médaillons qui ont fonction de loupe sur un élément de l’histoire.
Voir le roman publié en parallèle : Les tortues de Bolilanga, analysé dans ce numéro.