Hans (Syberia ; 1)

L’avocate Kate Walker partage sa chambre à l’hôpital de Valsembor avec le jeune Kurk. Elle entreprend de lui raconter son histoire. Elle est partie à la recherche de Hans, fils de Franz Voralberg et créateur génial d’automates, au moment de vendre l’usine, après la mort de sa soeur Anna. Hans, fasciné par les mammouths, a quitté le giron familial très jeune, mettant ses talents au service de ceux dont il croise le chemin, de gré ou de force.  Ce premier volume emprunte à l’univers qui a fait le succès du jeu vidéo éponyme, où se mêlent poésie et onirisme. Il transporte dans un monde aux frontières du réel et de l’imaginaire. Cette ambiance particulière est servie par un dessin qui navigue entre classicisme pour les scènes du XXe siècle et modernisme façon roman-photo pour les scènes contemporaines. On pardonne pour cette raison le côté mercantile de cet opus précédant de peu la sortie du 3e jeu vidéo après une absence prolongée. Le résultat est captivant, envoûtant ; il est destiné à raviver la flamme des amateurs qui depuis le temps étaient sans doute passés à autre chose. (V.L. et D.L.)