Graffiti Palace

LOMBARDO A. G.

Dans leur maison construite de bric et de broc sur le port de Los Angeles, Karmann attend son bien-aimĂ©. Monk est graphologue urbain, il dĂ©crypte les graffitis, les tags, les symboles qui envahissent les murs de la ville et transcrit dans son prĂ©cieux carnet cet Ă©trange langage des signes, qui intĂ©resse aussi bien les gangs rivaux que la police. Sur le chemin du retour, il est pris dans un chaos infernal : une arrestation dans le ghetto noir a dĂ©clenchĂ© une Ă©meute qui se rĂ©pand de rue en rue. Destructions, razzias, incendies, violences policiĂšres et de surprenantes rencontres jalonnent son pĂ©riple.  Pour son premier roman, l’auteur s’est inspirĂ© d’un fait rĂ©el, les Ă©meutes du 11 aoĂ»t 1965 qui ont embrasĂ© Los Angeles pendant six jours. Dans une ville Ă  feu et Ă  sang, le hĂ©ros va cĂŽtoyer des gangs, des fanatiques religieux, des musiciens, des artistes, des femmes, des dealers, des sorciĂšres vaudoues et toute une population noire en guerre contre l’oppression exercĂ©e par les Blancs. Ce parcours en zigzag, qui peut paraĂźtre long tant reviennent sans cesse les noms des rues, donne pourtant tout son attrait Ă  cette hallucinante Ă©popĂ©e. L’écriture vive, mĂ©tissĂ©e d’argot, d’espagnol et d’anglais, s’accorde crĂ»ment et superbement aux Ă©vĂ©nements de l’époque. (L.C. et M.Bi.)