Fleurs d’ébène

WARNAUTS Éric, RAIVES

&  

Congo belge années 50, avant l’indépendance. Un jeune commissaire de police, blanc, intègre, enquête sur un cadavre masculin, noir, gisant sur une mauvaise route en pleine brousse. Accident ? Non, assassinat politique. Occasion  de découvrir les moeurs des coloniaux à l’égard des Africains – manipulations des autorités pour étouffer l’affaire, attirance sexuelle pour les femmes noires du jeune policier séparé de sa femme – et d’offrir des vues d’époque assez précises de Léopoldville. Le dessin réaliste – larges cases et gros plans de visages – et la narration plutôt lente restituent avec vraisemblance l’atmosphère languissante et lourde d’intrigues d’une fin d’empire colonial où « l’amertume des bières belges et la beauté des femmes congolaises » rapprochent blancs et noirs. L’intrigue s’avère malheureusement assez plate.