Fenêtre sur l’abîme

SINHA Sumana

& &

 

Bengalie, étudiante en français, elle a pris comme amant un diplomate, marié de surcroît, malgré la prison des traditions et l’indignation brutale de ses parents. Maintenant arrivée à Paris, la voici libre de tous les possibles. Elle éblouit son professeur, intellectuel vieillissant au coeur de l’intelligentsia parisienne. Ils se marient, réglant ainsi ses problèmes de permis de séjour : bonheur tendre, rites d’un quotidien ordonné que vient bouleverser un amant merveilleux, ardent, exigeant, multiple… et marié. Partagée entre ses deux cultures, entre ses loyautés, délirante de jalousie, elle va vers une rupture qui la laisse au bord de la folie.

 

Histoire quasiment banale, mais pas tout à fait. L’origine de l’héroïne y ajoute un piquant exotique et une juxtaposition de cultures, source de réflexion. Surtout son écriture poétique en colore et transcende les épisodes On admire que l’auteure, jeune poétesse bengalie travaillant à Paris, ait pu l’écrire en un français aussi délié.