Faut jouer le jeu

PLANCHON Esmé

Au cours d’une soirĂ©e, un Ă©lĂšve de terminale L invite Solange, qui s’ennuie mortellement, Ă  retrouver un plaisir d’enfance, s’inventer des mondes imaginaires. Avec le jeune frĂšre de l’adolescent, ĂȘtre hautement fantaisiste, ils transforment le lycĂ©e en gigantesque terrain de jeu. La rĂ©alitĂ© les rattrape, cruelle. Mais une fois de plus, poĂ©sie et tendresse permettent de retrouver une respiration. Pour la jeune fille qui rĂȘvait de vivre dans une comĂ©die musicale, la rencontre des deux garçons desserre le carcan des Ă©tudes, l’angoisse du bac et des filiĂšres Ă  choisir. Le livre est un plaidoyer pour le jeu, la libertĂ© de crĂ©er hors programme scolaire, le plaisir de lire des romans sans les dissĂ©quer. Les trois personnages de ce jeu rĂ©confortant qui ne se joue pas sur Ă©crans sont cultivĂ©s, brillants, et si une certaine puĂ©rilitĂ© prĂ©side Ă  leurs fĂȘtes baroques, ils prouvent la force de leur amitiĂ© et leur capacitĂ© Ă  surmonter les contraintes et les deuils. Les phrases qui zappent d’un sujet Ă  l’autre, s’amusent avec des mots bizarres, dĂ©routent au dĂ©but, mais le rĂ©cit trouve un vrai rythme au fur et Ă  mesure qu’il gagne en profondeur.