Faut-il rentrer de Montevideo ?

BOTT François

Isidore Ducasse (alias LautrĂ©amont), Arthur Cravan et Rik Van Steenbergen ont Ă©tĂ© des “funambules de l’existence” en quĂȘte de cĂ©lĂ©britĂ© et d’identitĂ© : François Bott choisit le roman pour les sortir de la clandestinitĂ©. LautrĂ©amont, nĂ© en 1846 Ă  Montevideo, est mort dans l’anonymat Ă  Paris en 1870 : auteur des Chants de Maldoror, prĂ©curseur du surrĂ©alisme, il demeure un Ă©ternel vagabond de l’existence, aux rĂȘves inassouvis. Le boxeur et poĂšte britannique Arthur Cravan (rĂ©ellement Fabian Lloyd), neveu d’Oscar Wilde, nĂ© en 1887, est un mĂ©lange d’aventurier cosmopolite doublĂ© d’un dandy affabulateur. Il disparaĂźt mystĂ©rieusement Ă  l’automne 1918 au Mexique. Le triple champion du monde cycliste, le Belge Rik Van Steenbergen (1924-2003), nostalgique des sensations fortes de ses annĂ©es de triomphe, sombre dans la passion du jeu, devenant un banal flambeur !

 

Beaucoup de dĂ©senchantement entoure ces trois “colocataires” du mĂȘme roman auxquels le lecteur s’attache grĂące au talent de l’auteur et Ă  son style Ă©vocateur pour donner vie Ă  ses personnages, rappelant Femmes extrĂȘmes (N. B. juil. 2003).