Le crash de l’avion dans lequel Evgueni Prigojine a trouvĂ© la mort laisse ses mercenaires sans chef en Afrique. Ils n’ont aucun respect pour « le patron » en Russie, beaucoup plus pour Pavel, le fils de celui qui a fondĂ© le groupe Wagner. Tout est permis pour gagner de l’argent, la moralitĂ© n’existe plus. Ă l’ElysĂ©e, le patron de la DGSE est convoquĂ© pour une nouvelle mission Ă hauts risques : il s’agit d’exfiltrer un ingĂ©nieur europĂ©en prisonnier du groupe et dĂ©tenant des secrets importants pour l’Europe. Le problĂšme est qu’il a pour compagnon de cellule un homme dont on ne sait rien et qui peut avoir Ă©tĂ© mis lĂ pour lui soutirer des informations.
L’auteur Jean-Hugues Oppel est spĂ©cialisĂ© dans les romans noirs. Tout aussi noir, ce petit roman satirique porte sur la sauvagerie de la milice russe, sans aucun affect, et sur les relations entre les services secrets. Chaque chapitre commence par une note donnant des informations sur la situation qui se dĂ©roule sur trois jours. Il est parfois difficile de comprendre ce qui se passe. L’opĂ©ration d’exfiltration est cependant dĂ©crite de façon parfaitement vraisemblable, y compris Ă travers la mort « accidentelle » du tĂ©moin gĂȘnant. Le manque d’informations prĂ©alable Ă la mission et qui aurait Ă©vitĂ© un conflit diplomatique semble peu crĂ©dible mais l’histoire n’est-elle pas pleine de bavures de ce genre ! La chute aussi courte que pleine d’un humour grinçant fait allusion Ă la situation actuelle. (C.M. et M.-N.P.)