Drôle de mal : comment je me suis guérie par l’humour

NORTON Meredith

Née aux États-Unis, noire, Meredith Norton a vécu à Paris avec son mari et un nouveau-né. Retournée en Californie pour un séjour familial supposé bref, elle consulte des pontes médicaux suite à des douleurs mammaires. Le diagnostic est sévère : cancer inflammatoire du sein, quarante pour cent de chances de survie à cinq ans, nécessitant un traitement drastique : chimiothérapie, mastectomie, radiothérapie. Avec force détails cliniques et descriptions anatomiques, la malade dépeint ses séjours hospitaliers, ses souffrances physiques, ses tourments psychologiques, les rechutes, les réactions de son entourage, avant la rémission.

 

Dans le sous-titre ces quasi mémoires autobiographiques – une note liminaire les considère comme n’étant pas un « témoignage sous serment » – l’humour est annoncé comme le remède majeur. Il y a quelque imprécision dans cette attribution : outre un usage d’un goût parfois douteux, voire vulgaire, la causticité se réfère davantage à la jeunesse et à la vie affective, étudiante et professionnelle de Meredith Norton, antérieures à son affection, qu’à sa convalescence. Aussi actifs, sinon plus, il faut souligner un profond amour maternel, une volonté de fer, une disponibilité efficace du corps médical qui soutiennent une spectaculaire résistance.