Diego.

REDONNET Marie

Diego arrive en France par la mer, de nuit, en clandestin. À Tamza, sa ville natale, il a connu  l’amour, la tendresse et, parce qu’il a adhĂ©rĂ© au Mouvement, la prison pendant vingt ans. En France, il lui faut reconstruire sa vie, aller jusqu’au bout de son dĂ©sir d’écrire un scĂ©nario, de faire un film.  Il bĂ©nĂ©ficie de protections et d’une filiĂšre d’amitiĂ©s qui le mĂšnent d’une gare dĂ©saffectĂ©e et d’un entrepĂŽt louche Ă  une pension de famille pour travestis dans laquelle il exerce le dur mĂ©tier de gardien de nuit. Un meurtre est commis, il est accusĂ©. Mais le rĂ©seau Tamza veille.

 

Le parcours de Diego n’est pas celui d’un clandestin ordinaire. Les personnages qu’il rencontre sont hauts en couleur. Chacun d’entre eux recĂšle une Ă©nigme, cache une blessure, tous sont des marginaux au coeur tendre. Seuls les institutionnels, maire et commissaire, sont des ordures.  Un rien manichĂ©en, ce rĂ©cit distanciĂ© qui expose simplement les faits de la vie n’arrive pas Ă  convaincre davantage le lecteur que le roman prĂ©cĂ©dent de Marie Redonnet, L’accord de paix (N.B. nov. 2000).