Des lendemains sans nuage

Président de la firme Technolab qui fabrique des organes synthétiques, F.G.Wilson règne en maître sur une humanité sans éthique, qu’il contrôle par des implants cérébraux greffés dès la naissance. Nolan Ska est ingénieur et déplore l’omnipotence de Wilson. Clandestinement, il développe une machine pour remonter le temps et changer le cours de l’histoire. Propulsé dans le passé, Nolan tente alors d’empêcher le vol du premier manuscrit de Wilson qui aurait pu faire de lui un brillant écrivain et éviter ainsi le naufrage des hommes. Mais, consterné par la niaiserie de Wilson, Nolan doit, malgré lui, devenir le nègre de celui-ci.

L’album est habilement construit. Un préambule pose l’intrigue, de multiples petites histoires ponctuelles, pleines de rebondissements, racontent l’avenir désastreux de l’homme : une société de dopage sponsorisant des jeux olympiques, un feuilleton télévisé asservissant les détenus en prison… L’humour est omniprésent, noir et cruel, soulignant l’absurdité du monde. La collaboration de Meyer et Gazzotti offre des dessins semi-réalistes, rappelant ceux du Petit Spirou, aux coloris variés mais ternes, à l’image d’une société désenchantée. Une réédition de 2001 à ne surtout pas manquer.