Des jours que je n’ai pas oubliés

AMIGORENA Santiago H.

Un couple atteint le point de rupture. Elle, actrice, et lui, scénariste, ont peu de vie commune malgré leurs deux enfants dont il s’occupe pendant les tournages. Résolu à devenir écrivain, son univers s’écroule lorsqu’il découvre la liaison de sa femme avec un comédien. Ce drame, source de déchirement, renforce ses ambitions en lui offrant des possibilités d’autoanalyse enrichissantes. Il part à Venise, puis à Rome où il a vécu vingt ans auparavant, retrouve un ami et relit les Lettres à Lou d’Apollinaire. Santiago H. Amigorena continue, après La Première Défaite (NB septembre 2012), son introspection et démonte le mécanisme de la mémoire, mémoire des lieux, des amours qui se superposent, et mémoire des découvertes littéraires. L’écriture est précieuse, intemporelle, et le style haché, dominé par les émotions et les incertitudes exaltées. Poétique ou trivial, ce roman nostalgique exprime avec justesse la douleur d’un amour trahi.