Derniers frimas de l’hiver (Azimut ; 5)

Des scientifiques s’inquiètent de l’évolution du globe qui a pris une forme arachidoïde, propice à tous les dérèglements. Bref, le monde part en cacahuète ! En cortège ininterrompu, les réfugiés climatiques affluent au Petighistan, encore épargné. Le roi décide d’accueillir seulement les réfugiés correspondant à un profil utile. De fait, une femme se présente avec toute l’allure attendue d’une future reine. Pendant ce temps, au pays congelé, Manie veut vivre longtemps, mais pour cela, d’autres doivent mourir. Le malheur est que les gens ont beaucoup trop froid pour s’entre-tuer.   En forme de fable sur le temps qui passe et le climat qui change, cette belle fantaisie loufoque est pleine de gags et de clins d’oeil au lecteur. On y voit des bateaux bloqués par le gel au sommet d’une vague, un étrange moine domptant un serpent monstrueux, des mécanismes inattendus et tout un peuple d’humains bizarres et d’animaux oniriques. L’ensemble est dessiné d’un trait très sûr, un peu humoristique et très inventif. Finissant par une image énigmatique, l’ouvrage vient clore une série sur laquelle on peut revenir. (P.P. et A.J.)