Le serpent d’eau

SANDOVAL Tony

Mila est une brunette, de 10 ou 12 ans. Au bord de la rivière où elle nage, elle rencontre une blonde gamine de son âge, Agnès, avec laquelle elle lie très vite une belle amitié. Bizarre cette nouvelle copine : elle a un très beau sourire, de très belles dents qui, la nuit, s’échappent et se transforment en guerrières protectrices contre les loups zombies cadavériques. Ceux-ci reviennent dans la grotte du bord de mer pour tuer définitivement le roi du peuple des coquillages. Ce roi transformé en poulpe sera sauvé par Mila, au prix de sérieuses blessures, et il retrouvera sa forme initiale de beau jeune homme.

Ce conte souvent hermétique voyage entre le monde réel de Mila, celui de son imaginaire et celui de ses rêves dans lesquels on découvre le personnage de la belle Agnès, morte à l’âge de 5 ans. Le graphisme au dessin délicat, rehaussé par des aquarelles froides rappelant l’univers de Tim Burton, ajoute du mystère à l’ambiance du monde onirique d’une enfant au seuil de l’adolescence. Les symboles sont nombreux, les combats acharnés, l’angoisse devant la mort explicite. Mais ces nombreux angles laissent cependant le lecteur sur sa faim.