Dernier convoi pour Buchenwald

MARTIN Roger

Robert Danglars, jeune instituteur de vingt ans, est affecté en octobre 1942 à l’école de garçons de Plougastel-Daoulas. Il est militant pacifiste et internationaliste, « trotskiste » foncièrement opposé aux « stalinistes » et le rôle important du parti communiste français dans la lutte contre l’occupant devient un problème pour lui quand il s’engage dans la résistance. Emprisonné, torturé, il se retrouve en mai 1944 dans un convoi pour Buchenwald, chargé d’une mission insolite. Il y connaîtra le meilleur et le pire de la nature humaine, jusqu’à un dénouement amer mais rédempteur. Universitaire, homme politique d’extrême-gauche, journaliste, auteur de BD, spécialiste du polar (Les ombres du passé, NB novembre 2010), Roger Martin publie un roman historique et politique. Si le narrateur est inventé, la plupart des personnages qu’il côtoie ont réellement existé. La chronologie du récit alternant le passé de résistant et le présent de déporté ne laisse guère de place au suspense. Reste, à côté d’une description très réaliste des horreurs de l’univers concentrationnaire, un éclairage intéressant sur l’efficacité et la rigueur de l’organisation souterraine mise en place, essentiellement par les communistes, à la barbe des nazis.