De la beauté

SMITH Zadie

Howard Belsey, anglais, est professeur d’histoire de l’art dans une université américaine, sa femme est afro-américaine. Ils ont trois enfants, adolescents en crise. Howard a un adversaire, son collègue Kripps, originaire des Caraïbes. Les deux hommes sont totalement opposés dans leur conception de l’art, le premier révolutionnaire et iconoclaste, le second profondément conservateur. Ils s’affrontent violemment au sein de l’université, cependant que leurs familles sont en pleine tourmente. Howard délaisse son épouse devenue obèse. La fille de Kripps, véritable bombe sexuelle, jette la perturbation…  À partir de ce cocktail explosif, Zadie Smith aborde plusieurs thèmes : la querelle entre universitaires gauchistes et conservateurs, les difficultés d’intégration des Noirs, les problèmes du couple. La sexualité des personnages est évoquée sans fard. L’écriture rapide, très moderne, de l’auteure avait été remarquée dans Sourires de loup (NB octobre 2001) qui traitait de sujets voisins. Ce voyage mouvementé au coeur d’un milieu particulier, celui des intellectuels de couleur, est, malgré quelques longueurs, fort bien vu et intéressant.