Cruelle télé.

MAJAN Raphaël

Le commissaire Wallance est un justicier assassin. Plus exactement, il trucide tous les mauvais plaisants qui se moquent de lui et notamment la maquilleuse du jeu télévisé « Le maillon faible » qui l’a ridiculisé. Puis, il s’attaque au petit ami de l’inspectrice antillaise qu’il souhaite séduire et le fait accuser d’un crime qu’il vient de commettre. En bref, le commissaire Wallance s’amuse bien, le lecteur beaucoup moins.

 

À l’évidence, ces petits romans (cf. analyse précédente) aspirent à être drôles, en utilisant un ton décalé, puisque le héros récurrent, tueur barbare, semble un philosophe de l’absurde ou un commissaire San-Antonio qui serait devenu fou. Les deux précédents romans du même auteur avec le même personnage et L’apprentissage et Chez l’oto-rhino (NB juillet 2004) laissaient déjà craindre une telle dérive. Seul un public très restreint sera sensible à cet humour carabin au dixième degré.