Confiteor

CABRÉ Jaume

Adrià Ardèvol, fils unique et surdoué, possède une étrange famille : un père collectionneur compulsif, une mère lointaine et exigeante. Il est musicien, comme son cher ami Bernat. Le père, Félix, antiquaire sans scrupule, détient parmi d’autres merveilles un somptueux violon italien du XVIIe siècle. Comment l’a-t-il acquis ? Adrià, devenu professeur, polyglotte, passionné d’art et amoureux d’une jeune femme juive, découvre peu à peu les mystères familiaux et sa vie en est bouleversée… Centré sur Barcelone, avec des incursions européennes et dans quelques abbayes catalanes, ce livre est un monde dense, émouvant, révoltant. Il met en scène un beau personnage féminin, des amitiés, des trahisons, et surtout l’infini questionnement sur le mal d’un héros qui se dit incroyant. Le récit abonde en ruptures : on se retrouve soudain sous l’Inquisition espagnole ou à Auschwitz. Dans cette composition élégante et complexe, paradoxalement, on entre sans effort : les changements d’époque ne déconcertent pas, ni les retours en arrière… Les voix du Pamano (NB juillet-août2009) avaient déjà montré la richesse subtile de l’auteur, qui confirme ici, avec empathie et vigueur, une maîtrise éclatante. Huit cent pages exceptionnelles !