Condition de l’homme global

La formation d’une économie globale, caractérisée par un fort degré de connectivité et de circulation grâce aux nouvelles technologies, n’a pas engendré d’homogénéisation culturelle. Paradoxalement le monde se fragmente. Au sein des États-Nations surgissent de violents conflits dont sont victimes les minorités. Née de la révolution libérale, la finance internationale, censée gérer l’incertitude, est déconnectée de la sphère industrielle, et contribue avec les multinationales et les spéculateurs immobiliers à creuser des inégalités qui n’ont jamais été aussi révoltantes. Pourtant il est possible d’aider les innombrables pauvres à se fédérer, à faire entendre leur voix et à penser le futur. Après Géographie de la colère : la violence à l’âge de la globalisation (NB juin 2007), Arjun Appadurai, anthropologue indien, intellectuel et philanthrope, poursuit l’étude de la globalisation. Son approche est essentiellement culturelle. L’auteur analyse les nombreuses théories sociologiques depuis Marx et Max Weber pour déchiffrer l’évolution actuelle. Parallèlement, il relate les efforts concrets réalisés à Bombay afin d’épauler les plus démunis dans leur combat pour l’accès au logement qui conditionne tous les droits humains. Cet ouvrage qui entend parler de tout manque d’un fil conducteur solide.