Comme un garçon

BASSE Pierre-Louis

Réalisant la fuite du temps à la mort de son père, Pierre, la cinquantaine désabusée, décide de passer une semaine dans un hôtel en face de son ancien lycée pour écrire sur sa jeunesse et revivre les années soixante-dix/quatre-vingt. En sept chapitres, les jours de la semaine, il se remémore sa “bande” de la place Clichy : de jeunes fils d’ouvriers désolés d’avoir raté l’Histoire car, âgés de dix ans en 1968, ils avaient été trop jeunes pour s’amuser. Il n’a jamais oublié son amie du moment.

 

D’une écriture hachée, il évoque politiciens, acteurs, journalistes, il cite les livres et films de l’époque. Un inventaire intellectuel dans lequel se retrouve le pessimisme exacerbé déjà signalé à la lecture de Ça va mal finir (NB juillet 2005). Pierre-Louis Basse s’étend longuement sur certains détails, par exemple les personnes présentes à l’enterrement de Pierre Goldman, sans procéder à l’analyse de l’époque qui aurait rendu son texte intéressant. Des souvenirs ponctuels, très parisiens.