Installée prÚs des Montagnes Rocheuses, cette mÚre de famille divorcée évoque quelques bribes de son enfance rhodésienne avec ses parents : sa mÚre ne sera pas son exemple. Fi, son fils de vingt-et-un ans, meurt brutalement.
Le roman dĂ©bute et explore le continent sans limite quâest cette souffrance inextinguible ; elle ne la quittera plus, elle va essayer de lâamĂ©nager. Cette femme appelĂ©e Bobo est lâĂ©crivaine (Ă lâombre du baobab, Les Notes mai 2020). Ă la premiĂšre personne, elle dĂ©taille sa vie brisĂ©e dont lâĂ©criture est le refuge, raconte (parfois Ă profusion) ses amours, ses enfants Fi et deux filles, ses amis bienveillants dont Till sa compagne, qui lâentourent. Elle se sĂ©pare des cendres de Fi : il est sa douleur enkystĂ©e, mais vivant en elle, insĂ©parable de ses lieux de rĂ©mission envisagĂ©s pour Ă©vacuer lâinenvisageable futur : la mer Ă HawaĂŻ, un stage de mĂ©ditation approfondie en Alberta, silence et nature salvatrice toujours ! Ce deuil dissĂ©quĂ© jusquâau fond de lâĂąme, explorĂ©, est aussi un long cheminement vers la lumiĂšre, vers la vie, vers le soleil, vers une rĂ©flexion sur la fĂ©minitĂ©, la maternitĂ© qui doit se rĂ©inventer aprĂšs le drame. Ce roman – sans dialogue – exigeant, fougueux, puissant, exprimĂ© par une langue charnelle, vibrante, habitĂ©e, transmet au lecteur une bouleversante Ă©motion.  (A.C. et A.Be.)
