Chu Ta et Ta’o. Le peintre et l’oiseau

Enfant prodige maniant le pinceau avec habileté, Chu Ta, descendant de la dynastie Ming, est promis à un grand avenir. Mais lorsque la dynastie s’écroule devant l’invasion mandchoue, Chu Ta, brisé par la souffrance, trouve refuge dans un monastère. La méditation et la peinture lui apportent un certain apaisement. Au coeur de la montagne, il construit un monastère taoiste qu’il appelle Nuage vert, et s’efforce, dans la solitude absolue, de perfectionner son art par la recherche d’un trait de plus en plus épuré. Déjouant les pièges de ceux qui veulent profiter de sa renommée, il poursuit son oeuvre toute sa vie, et ne quittera son isolement que pour rencontrer, avant de mourir, l’autre grand peintre de son époque : Shih T’ao.

 De cette quête inlassable de l’essentiel, texte et illustrations rendent compte avec la même efficacité. Le récit précis met en évidence les moments importants de la vie du peintre. Pierre Cornuel, en amateur de l’Asie et de son expression artistique, a mis le foisonnement de son pinceau au diapason de son modèle, s’attachant à rendre la beauté des paysages chinois traités à la manière des estampes. Un lexique, une biographie et des références littéraires complètent cette approche intéressante d’un grand maître de la peinture chinoise.