Chicken street.

STHERS Amanda

Alfred et Simon sont les deux seuls juifs de Kaboul de « l’aprĂšs talibans », trĂšs diffĂ©rents mais condamnĂ©s Ă  cĂ©lĂ©brer le shabbat ensemble
 Alfred est un vieil homme, et son mĂ©tier d’Ă©crivain public lui fait rencontrer la toute jeune Naema : elle est enceinte d’un journaliste amĂ©ricain et dans sa candeur mĂȘlĂ©e d’apprĂ©hension, elle veut le prĂ©venir. À des milliers de kilomĂštres de lĂ , Jenny, la femme bien rangĂ©e de Peter, tombe sur la fameuse lettre et son univers bascule. Simon est cordonnier, il a connu la rĂ©ussite en Iran du temps du shah en fabriquant des chaussures de rĂȘve et il a un faible pour les santiags. Il est ici le narrateur des drames passĂ©s racontĂ©s par son ami et le tĂ©moin des horreurs Ă  venir : quel avenir en effet pour une femme dĂ©shonorĂ©e dans un monde d’intĂ©gristes, pour un juif qui a osĂ© lui parler ?

 

En maniant avec fĂ©rocitĂ© un certain humour juif et en mĂȘlant scĂšnes de tragĂ©die et rĂȘves poĂ©tiques, Amanda Sthers se rĂ©vĂšle attachante et on ne lĂąche plus son livre tant il Ă©voque une rĂ©alitĂ©, hĂ©las tout Ă  fait crĂ©dible, oĂč l’on passe facilement du rire aux larmes.