L’étrangeté serait peut-être le dénominateur commun de ces sept nouvelles qui, pour la plupart, basculent dans le fantastique, un fantastique inquiétant où des êtres informes se métamorphosent, s’agglutinent en monstres visqueux, faisant penser à Kafka ou à Bosch. Et tout aussi étranges et inquiétants sont les comportements des terriens, qu’ils soient hommes ou animaux.
Que le récit soit compréhensible ou non, comme souvent chez Alain Sevestre (cf. Les tristes, NB octobre 2005), le malaise demeure. Sophistication s’allie ici avec provocation et la qualité de l’écriture a du mal à dynamiser ces histoires plus ennuyeuses qu’excitantes.