Cette lumière que je vois

LAGUNA Sofie

Jim a six ans, il vit en Australie où son père, Gavin, est ouvrier dans une raffinerie. Sa mère s’occupe du jardin, de la maison, de Robby, son grand frère de douze ans, et surtout de lui car il est différent des autres enfants : elle seule sait comment le calmer et le faire progresser. Gavin boit de plus en plus, bat sa femme, Robby part dès qu’il le peut travailler sur un bateau en haute mer… Jim se retrouve seul avec sa mère malade et désespérée.   Sofie Laguna, Australienne, écrit des livres pour enfants et adultes. Ce roman paru en 2014 lui a valu un prix prestigieux dans son pays. Très bien construit, subtilement traduit, il fait entrer le lecteur dans la tête du petit garçon autiste, à la fois surdoué et emprisonné dans un tourbillon de sensations contradictoires. Ce jeune narrateur décrit ce qu’il ressent et le monde qui l’entoure dans une langue poétique. Un monde de plus en plus cruel, qui lui échappe parfois et le pousse à des comportements inquiétants. Une écriture originale, imagée, légère malgré le côté tragique de cette vie cabossée. Un récit émouvant, sans mièvrerie, qui tient le lecteur en haleine jusqu’au bout. (V.A. et S.D.)