Celle que mes yeux ne voient pas… (Sambre ; 8)

YSLAIRE Bernar

Bernard-Marie, atteint de ses migraines rĂ©currentes, est couvĂ© par sa tante Sarah qui surveille sa santĂ© fragile. Il n’en peut plus de ces attentions perpĂ©tuelles. De son cĂŽtĂ© sa soeur Judith se dĂ©bauche dans sa maison close. Elle se rassure du succĂšs qu’elle obtient auprĂšs de soupirants. Bernard-Marie n’y tient plus, il doit s’émanciper de cette tante, de son hĂ©ritage familial si lourd Ă  porter : c’est le dĂ©part pour Paris. Dans le mĂȘme temps, Judith est tirĂ©e de sa vie mĂ©diocre par un parti peu attirant.

Le dessin est toujours soignĂ© et expressif tout en camaĂŻeu, rouge persistant, pour une ambiance lourde d’une rare esthĂ©tique. Le thĂšme de l’hĂ©ritage familial est omniprĂ©sent et les destins des membres de cette famille compliquĂ©e forment une comĂ©die humaine trĂšs bien dĂ©peinte. Tout concourt au succĂšs bien mĂ©ritĂ© de cette sĂ©rie dont le huitiĂšme tome ne lasse pas et donne envie de dĂ©couvrir la suite dĂ©jĂ  planifiĂ©e. (E.B. et A.R.)