Celle que je suis

LOYER Anne

Une famille indienne, des parents aimants, modernes : leurs quatre enfants ont fait ou font des Ă©tudes. Amoki, la narratrice, passe l’équivalent du baccalaurĂ©at et rĂȘve de devenir journaliste. Tout cela sent bon l’amour, la bienveillance et la merveilleuse odeur de friture des beignets. Aussi la jeune fille tombe-t-elle de haut quand son pĂšre met en miettes le diplĂŽme d’infirmiĂšre de sa belle-soeur. Devra-t-elle, elle aussi, rentrer dans le rang ?   L’hĂ©roĂŻne d’Anne Loyer a 16 ans, et le rĂ©cit, Ă  la premiĂšre personne, de cette annĂ©e dĂ©cisive est celui d’une dĂ©ception, de la rĂ©volte et du combat d’une jeune fille pour sa libertĂ© qui passe par un mĂ©tier et le droit de choisir son mari, en dĂ©pit des traditions. Le fĂ©minisme dans la sociĂ©tĂ© indienne !  Le romanesque ne perd pas ses droits pour autant : on est touchĂ© par le tsunami qui transforme la vie de l’hĂ©roĂŻne et nourrit le roman de pĂ©ripĂ©ties pittoresques jusqu’à un joli happy end. MĂȘme si l’effort documentaire est assez superficiel, ce roman a le mĂ©rite de rappeler le chemin parcouru, ici, et qui reste Ă  parcourir lĂ  pour que les femmes soient les Ă©gales des hommes. (J.G et C.B.)