Ce que nous avons eu de meilleur

ENTHOVEN Jean-Paul

Aux portes du dĂ©sert, dans la MĂ©dina, il est un palais, la Zahia, un nom qui en arabe veut dire joie. Que reprĂ©sente-t-il pour le narrateur qui Ă©voque, comme s’il se livrait Ă  un interrogatoire, ses Ă©motions dans cet endroit « au dĂ©cor envoĂ»tant et dĂ©licieusement nĂ©crosĂ© » ? La femme de Paul Getty Junior l’avait acquis en son temps, puis Alain Delon. Il s’y dĂ©roulait des fĂȘtes somptueuses. Avec son dernier propriĂ©taire, un riche philosophe ami, le cercle Ă©tait plus restreint, l’esprit soufflait qui n’empĂȘchait pas les passions.  Une fois de plus et encore mieux que dans La derniĂšre femme (NB avril 2006), l’élĂ©gance et le raffinement du style, des personnages et des dĂ©cors crĂ©ent une atmosphĂšre oĂč le « mentir-vrai » devient fascinant. OĂč est la frontiĂšre entre le rĂ©el, le possible, le rĂȘve, dans ce roman Ă  clĂ©s aux nombreuses rĂ©fĂ©rences littĂ©raires ?