François-Marie

ROBERTS Jean-Marc

« L’affaire Bettencourt » explose, entraînant François-Marie Banier dans un torrent de boue : sur cet ami de toujours, Jean-Marc Roberts vient apporter son témoignage. Revenant aux années soixante-dix, il évoque leurs vacances, leurs expéditions dans les casinos avec Aragon, leurs frasques dans les boîtes gay, leurs parties de gin-rummy sur les toits, toujours entourés d’amis aux moeurs libérées. Leurs vies se sont séparées, l’un, devenu éditeur, renouvelle ses compagnes et s’occupe de ses cinq enfants, l’autre a refusé de vieillir, n’en a fait qu’à sa tête et est devenu la vedette d’un fait divers.

 

L’évocation de la jeunesse ne se fait pas sans une nostalgie poétique. Jean-Marc Roberts se montre attaché à son ami d’alors, beau, cultivé, talentueux et infiniment séducteur. Cependant, le Banier d’aujourd’hui a changé : mal vieilli, égocentrique, insupportable. La démarche peut alors sembler ambiguë. Ami fidèle, certes, mais Roberts se refuse à aborder l’affaire Bettencourt, sans ignorer qu’elle contribuera au succès du livre ; et le portrait du Banier actuel n’est pas vraiment flatteur… Ce retour mélancolique sur le passé permet en même temps à l’auteur de revivre son propre parcours d’une plume ironique et sensible. « François-Marie et moi », en somme…