Camarade Papa

GAUZ

DĂ©but des annĂ©es 1980 : Anouman, enfant d’origine africaine, vit avec ses parents, militants communistes, dans un quartier populaire d’Amsterdam. À la mort de sa mĂšre, son pĂšre l’envoie en Afrique retrouver sa grand-mĂšre et ses racines. DĂ©but des annĂ©es 1880 ; au dĂ©cĂšs de ses parents, un nommĂ© Dabilly, originaire du centre de la France, fuit le sĂ©minaire et embarque Ă  la Rochelle pour l’Afrique, afin de se crĂ©er une autre vie et participer Ă  la crĂ©ation de comptoirs de commerce en CĂŽte d’Ivoire.  À un siĂšcle de distance, deux destins pour aller au-delĂ  des clichĂ©s
 Deux anonymes se racontent en chapitres alternĂ©s : le Blanc qui dĂ©couvre une Afrique dont il n’a pas idĂ©e, avec ses peuples, leurs traditions et lĂ©gendes, Ă©voque sa vie de pionnier quand tout semble Ă  inventer et construire dans des terres inconnues, souvent hostiles. L’enfant noir, candide, dĂ©couvrant le monde imbibĂ© des clichĂ©s rĂ©volutionnaires de ses parents, les applique Ă  sa maniĂšre Ă  l’Afrique d’aujourd’hui. Une belle idĂ©e de livre, deux personnages attachants, deux Ă©critures intĂ©ressantes, l’une classique, l’autre drĂŽle et savoureuse. Mais, pour aller au-delĂ  du parallĂ©lisme dĂ©monstratif, on aurait aimĂ© des personnages moins emblĂ©matiques, plus fouillĂ©s, au profit d’un dĂ©veloppement de la fiction qui n’a pas lieu. On reste un peu sur sa faim. (M.-T.D. et C.B.)Â