Caïds

COLE Martina

Les bas-fonds de Londres à la fin du XXe siècle. Danny Boy, adolescent de quinze ans, livre son père, alcoolique et joueur, à ses créanciers pour une « punition » musclée. C’est son premier « exploit ». D’abord manutentionnaire chez un ferrailleur, il devient le caïd d’un secteur entier de Londres en éliminant, de préférence lors de mariages ou d’enterrements, tous ceux qui tentent de lui barrer la route. Non content de régner en maître sur le secteur de la drogue peuplé de flics pourris, de proxénètes et de voyous, il impose aussi sa loi par la brutalité à ses plus proches parents. Une erreur d’appréciation, impardonnable pour un caïd, le mène à son tour à une mort violente.

 

Comme pour ses romans policiers (Le Clan, NB juillet 2008), Martina Cole, auteur à succès en Grande-Bretagne, nourrit son livre de scènes de cruauté et de sadisme. Son analyse des relations (familiales notamment) reste un peu schématique et répétitive, mais la description sociale, noire à souhait, donne au récit une dimension intéressante.