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Câest une haute figure de la royautĂ© mĂ©rovingienne, Ă la charniĂšre de la fin de lâempire romain et de la naissance du Moyen Ăge quâĂ©voque, sans rien imposer, Bruno DumĂ©zil. Constatant les lacunes de la documentation, il se rĂ©fĂšre Ă Fortunat, Ă GrĂ©goire de Tours et au pape GrĂ©goire le Grand pour replacer dans son contexte cette princesse wisigothe mariĂ©e au roi franc dâAustrasie pour freiner la conquĂȘte byzantine en Occident. Deux fois veuve, elle sut, alliant sagesse et autoritĂ©, acquĂ©rir et conserver, dans des pĂ©rils extrĂȘmes, le pouvoir sur ce qui allait devenir le plus puissant royaume dâOccident. Fine diplomate, elle nĂ©gocia avec Byzance, mais crĂ©a une diplomatie occidentale indĂ©pendante. Elle lutta pour prĂ©server lâhĂ©ritage de la romanitĂ© tout en crĂ©ant un nouvel espace politique, lâOccident chrĂ©tien.
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Lâauteur, mĂ©diĂ©viste, analyse lâagonie de lâEmpire et lâĂ©mergence de la brillante civilisation mĂ©rovingienne de façon trĂšs savante, mais vivante. Il montre bien comment le pouvoir Ă©tant dĂ©tenu par les membres dâune mĂȘme famille, Brunehaut fut lâorigine dâune innombrable lignĂ©e concurrente. Il Ă©voque brillamment quelques grands personnages de lâĂ©poque comme saint Colomban lâIrlandais.