Bootblack ; 1

MIKAËL

Au milieu des morts, sur un champ de bataille dĂ©solĂ©, Al contemple sa plaque d’identification. Il y avait fait graver le nom de Maggie. Et les souvenirs reviennent. Orphelin Ă  la suite de l’incendie de son immeuble, il se retrouve Ă  la rue. Il n’a pas dix ans et, avec son ami Shiny, survit en cirant les chaussures. Sa rencontre avec Joe, le pickpocket, va changer sa vie. Mais il y a surtout Maggie. Inaccessible et mystĂ©rieuse, elle cache ses ambitions thĂ©Ăątrales derriĂšre de prĂ©tendues Ă©tudes de comptabilitĂ©. C’est pour elle qu’il veut sortir de la misĂšre, faire de gros coups et finalement s’engager.

 La belle image aux tonalitĂ©s sĂ©pia est l’atout essentiel de cet ouvrage nostalgique. Fin et expressif, le trait fait Ă©voluer les personnages dans la rude ambiance des bas-fonds de New York dans les annĂ©es 1930 et jusqu’à la guerre, avec une incursion en France. Pour des gens qui survivent misĂ©rablement de petits boulots et de modestes rapines, l’armĂ©e est un mirage tentant, mais pĂ©rilleux.  Les derniĂšres pages, en forme d’énigme, laissent espĂ©rer une suite. (P.P. et A.J.)