Bob le raté

GUÉRAUD Guillaume, ALFRED

Tout frais sorti de prison, Bob le raté se confronte aux pires malfrats de la planète dans une compétition sans merci pour remporter la palme des voleurs au Millenium Park. Mais, comme l’indique son nom, ce truand au petit pied a toujours loupé tous ses coups, du vol de ses premières sucettes aux braquages immanquablement interrompus par les hurlements des sirènes d’alarme. Comment peut-il imaginer remporter ce fichu trophée contre les champions planétaires du casse ?

 

Il y a de la jovialité des Blues Brothers dans ce scénario, avec ces truands de haut vol aussi louches et malins que laids, oeil torve et whisky sur la table, flingue et plan de cambriolage en main. Avec son faux air de Lucky Luke, Bob le raté incarne à merveille son rôle à contre-emploi. Le texte, enlevé et bref, est servi par la typographie qui imprime le rythme et joue sur l’accentuation des effets sonores. En bicolore, jaune et noir façon « polars » américains, ce pastiche n’en sera que plus apprécié si on a des références culturelles sur les films de série B des années 60, y compris pour le trophée aux allures de publicité pour une marque de whisky mondialement connue.