Blind dog Rhapsody ; 1

HANNA Herik, REDEC

Un ronin (ou samouraï) blanc, on avait déjà vu ça, celui-là de surcroît est aveugle ce qui n’entame en rien sa combativité. Flanqué d’un raton-laveur sentencieux – l’esprit de son maître mort – il trace la route. Pour compléter le trio, l’accorte servante d’un estaminet dont le guerrier errant vient d’estourbir le patron, truand sans cervelle totalement dépassé.Parodie déjantée, cette épopée déménage avec entrain. Les méchants sont très grands, très petits, très moches et très bêtes. Bref, ils sont trop. Les combats acrobatiques sont assortis d’onomatopées et de calligraphies – obligeamment traduites. Le héros survole – au sens propre parfois – la situation avec élégance même si les réflexions de son compagnon raton peuvent l’égarer. Pour un esprit il a vraiment l’oeil – sur le décolleté de la – vraiment – accorte servante. Quelques envolées sur des pics vertigineux et des châteaux perchés d’une splendeur plus que chinoise, et on est accro à « l’art meurtrier » du Mont Jan que seul le samouraï errant maîtrise encore. Après le combat contre les 9 péchés capitaux (sic), quoi d’autre ? À suivre !