Bisous ?

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Un lange attaché par une épingle anglaise lui tenant lieu de culotte, Pixi le hérisson n’attire pas les gestes affectueux. Personne ne souhaite réellement se frotter à lui. Tandis qu’en ville, au parc, sur le terrain de foot, dans la gare et même à l’hôpital chacun y va de ses effusions pour partager une joie, se congratuler ou se faire des adieux touchants, Pixi tend vainement les bras, quémandant une caresse, un baiser…  Tous se détournent et Pixi, découragé, triste, peut-il imaginer aussi malheureux que lui ? Qui pourrait résister à l’image de couverture ? Comme une preuve en négatif, le chemin de Pixi jalonne les raisons essentielles de donner des gestes tendres au long du jour, au long de la vie. Plus que pour cette évocation en filigrane, c’est pour la silhouette totalement craquante du petit hérisson, ses yeux implorants, ses bras qui se tendent en vain, que l’on craque. Les clins d’oeil personnels que l’illustrateur glisse au passage, la juxtaposition de détails façon vieille Angleterre — éléments de décor, costumes — et d’autres plus modernes donnent aux images un côté décalé qui s’adapte parfaitement bien au thème et au parcours du personnage central.