Bird cloud

PROULX Annie

Une riviĂšre, une falaise resplendissante, des aigles et des wapitis, des centaines d’espĂšces de fleurs… Tableau enchanteur. Annie Proulx, en quĂȘte d’un toit, le construit dans ce lieu magnifiquement prĂ©servĂ©, au coeur du sauvage Wyoming. Trois ans plus tard, et quelques ouragans de neige dĂ©blayĂ©s, la maison est achevĂ©e, meublĂ©e. Enthousiasmes et dĂ©sespoirs se sont succĂ©dĂ© en cascade : ouvriers incompĂ©tents et vaches envahissantes, administration butĂ©e, tempĂ©ratures variant de moins trente Ă  plus trente ; mais aussi, chaleur amicale du travail d’équipe, joies renouvelĂ©es de vivre au milieu des merveilles et surprises du rĂšgne animal, vĂ©gĂ©tal, minĂ©ral… Cette aventure architecturale est l’occasion pour Annie Proulx (MĂ©lodies du coeur, NB dĂ©cembre 2010) d’évoquer son ascendance, ses maisons prĂ©cĂ©dentes, de dĂ©crire la gĂ©ographie de son arpent de terre, de raconter, documents Ă  l’appui, l’histoire du Wyoming, avec un passĂ© indien effacĂ© par deux siĂšcles de ravages et de violences. Ornithologue, botaniste, elle observe longuement les oiseaux, nomme les plantes. Tout cela est Ă©crit avec une prĂ©cision tranquille, un souci efficace d’authenticitĂ©. Les menus faits, les rĂ©pĂ©titions inĂ©vitables, les intitulĂ©s techniques ralentissent cette Ă©popĂ©e Ă©cologique instructive, balayĂ©e par les vents furieux du Far West.