Bêtes sans patrie

IWEALA Uzodinma

Agu se réveille, étalé par terre, le visage dans la boue. La veille, il dormait encore auprès de son père et la semaine précédente, répétait les mots du maître sur les bancs de l’école. Aujourd’hui, la guerre a ravagé son village, tué son père, exilé ses soeurs et sa mère. Il est seul et, pour survivre, il devient un enfant-soldat. Il raconte alors l’enfer de la guerre.  Ce livre écrit en 2005 a valu à son auteur, Américain d’origine nigériane, une notoriété internationale. Il utilise l’intermédiaire de l’enfant-narrateur pour décrire crûment l’horreur des massacres et mener en parallèle un questionnement sur le devenir de cet enfant qui s’interroge sur la vie, la mort et souhaite fuir la guerre. L’introspection est renforcée par l’emploi d’un langage parlé très imagé et de fautes de vocabulaire et de syntaxe qui rendent la lecture difficile, mais renvoient davantage aux émotions réelles de l’enfant.